Syndrome Général d’adaptation

 

Hans Selye, médecin pionnier des études sur le stress, a commencé ses recherches sur des organismes animaux en cas d’agressions et s’est aperçu que les glandes cortico surrénales étaient largement mobilisées.
Il explique que tout changement brutal va modifier la biochimie de la personne car il y a un travail de réajustement et de rééquilibrage pour arriver à un équilibre qu’on appelle l’homéostasie (maintien des constantes : température, taux de glucose etc)
Hans Selye a défini le stress comme « l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné ».

Il appelle le stress le Syndrôme Général d’adaptation.

Il a déterminé 3 phases consécutives dans ce syndrôme :


1. La phase d’alarme : c’est le moment de la confrontation au danger et qui nécessite une réponse rapide pour faire face. Pour cela, les glandes surrénales libèrent des hormones dont l’adrénaline qui va donner l’énergie nécessaire à une mobilisation efficace. C’est une phase d’hypervigilance et de grande vivacité.

2. La phase de résistance : L’organisme doit s’adapter pour gérer une situation déplaisante sur une période prolongée. D’autres hormones sont produites après la poussée d’adrénaline du début, notamment le cortisol qui augmente le taux de sucre dans le sang pour maintenir un taux constant de glucose nécessaire au fonctionnement du cœur des muscles et du cerveau.

Le cortisol permet l’équilibre énergétique tout au long de la journée. Dans cette phase, on produit également de la sérotonine, de la dopamine et des endorphines.
Le problème apparait lorsque la production de cortisol est élevée et continue, sans phase de récupération.

3. La phase d’épuisement : l’organisme est épuisé et ne parvient plus à s’adapter correctement. Il n’arrive plus à mobiliser ses ressources biologiques et psychiques.
C’est un peu comme une voiture de course qu’on pousse à bout mais qui à tout moment peut lâcher.

Rappel des hormones sécrétées en cas de stress :
 Adrénaline ou épinéphrine : hormone de l’énergie, la première produite à l’apparition du stresseur.
 Dopamine : hormone du plaisir et de la récompense.
 Sérotonine : hormone de la stabilisation de l’humeur.
 Endorphine : hormone du bien-être
 Cortisol : hormone de l’équilibre du glucose. Elle joue un rôle essentiel dans l’équilibre du glucose sanguin et la libération de sucre à partir des réserves de l’organisme en réponse à une demande accentuée en énergie.

Le cortisol intervient aussi dans le métabolisme des graisses et des protéines. Il joue un rôle d’anti inflammatoire et participe à la régulation du sommeil. La sécrétion de cortisol suit un rythme fixe : elle est maximale entre 6 h et 8 h du matin, puis décroît jusqu’au soir où elle est minimale.